ÉDITION OCTOBRE 2018

A La Une

Octobre 1918 : le prélude de la victoire ? 

les soldats français du général Marie-Eugène Debeney entrent le mardi 1er octobre 1918, dans la ville de Saint-Quentin dans le département de l'Aisne, tout n'est que désolation. Si le chiffre officiel des destructions est de 60 %, en réalité aucune maison n'est habitable en l'état. La population est dans le désarroi total. Les visages défaits,...

Premiers contacts entre les Britanniques et les Ottomans en vue de l'ouverture de négociations pour la conclusion d'un armistice.les Ottomans sont chassés du Levant par les Français et les Britanniques et l'allié bulgare s'effondre, mettant Istanbul à la portée de l'Entente
Désormais l'Empire ottoman est soumis à un nouveau...

Roland Garros, ce célèbre inconnu…

Enfant de l'outre-mer, Roland Garros,ce pionnier de l'aéronautique 

Roland GARROS nait le 6 octobre 1888 dans l'île de la Réunion, à Saint-Denis, au 17 rue de l'Arsenal, artère qui, aujourd'hui, porte son nom. Premier enfant du couple, son père exerce la profession d'avocat. Vers la fin de l'année 1892, il quitte l'île de la Réunion pour une autre colonie française, celle de la Cochinchine, où son père a décidé de fonder, à Saigon, un cabinet d'avocat. Recevant, par manque de structures scolaires, une instruction primaire dispensée par sa mère, il est obligé de quitter l'Indochine, et le cocon familiale, en avril 1900, il n'a pas encore 12 ans, pour poursuivre, à Paris, des études secondaires à Stanislas, dans le quartier de Montparnasse. Développant, en peu de temps, des ennuis de santé et notamment des troubles respiratoires, il est dirigé vers une annexe de Stanislas à Cannes. Le climat plus clément, ainsi que la pratique intense de l'exercice physique, lui font recouvrer rapidement la santé.

Preuve éclatante, s'il en est, de son rétablissement, lors de l'année scolaire 1904 - 1905, élève en classe de 1ère au lycée de Nice, il remporte le championnat de France scolaire, avec l'équipe de football de son lycée, dont il est le capitaine. De retour à Paris, pour effectuer l'année scolaire 1905 - 1906, il fréquente la terminale philosophie du lycée Janson-de-Sailly où il obtient le baccalauréat. Reçu, en août 1906, au concours d'entrée à HEC, il s'inscrit, pour faire plaisir à son père, qui voit en lui un avocat, en faculté de droit. En cette même année, il décroche, endossant un pseudonyme pour l'occasion, le titre de champion de France cycliste interscolaire de vitesse. Sportif de haut niveau, les portes du très sélect Stade français lui sont ouvertes par cooptation.

Diplômé en 1908 d'HEC, et de la chambre de commerce britannique, il se fait embaucher, en septembre de la même année, sans aucune expérience, comme commercial chez le constructeur d'automobiles Grégoire. 

Sa vie bascule en août 1909, où il assiste à la Grande semaine, du 22 au 29, de l'aviation de Champagne. Fasciné par le monde de l'aérien, il revient avec un objectif,Désireux de posséder son propre avion, il se rend au 1er salon de la locomotion aérienne, qui se tient au Grand Palais, et passe commande d'une Demoiselle, avion le moins cher du moment, proposé à 7 500 francs (27 000 €), conçu par SANTOS-DUMONT, fabriqué par la firme ClémentBayard et qui connait un grand succès à la vente. celui de devenir pilote. 

Dès le début de la Grande Guerre, Roland Garros cherche à prendre une part active dans le conflit. 

 Mais le 18 avril, la réussite insolente du pilote est stoppée en plein élan. Alors que le sous-lieutenant survole la Belgique, il est obligé de se poser en territoire ennemi. "On ne sait pas si c'est à cause d'un problème mécanique ou si une balle est venue toucher l'appareil. En tout cas, il doit atterrir. Il tente alors d'incendier son avion pour cacher les secrets de la technique de synchronisation. Il essaye aussi de se cacher, mais il est fait prisonnier", décrit le responsable du musée de Roland Garros. Malheureusement, les Allemands réussissent à récupérer la carcasse. Un ingénieur néerlandais, Anthony Fokker, décortique l'avion et réussit à perfectionner le système du pilote français. Il en équipe alors tous les appareils de l'aviation germanique : "Le ciel européen devient alors allemand. Ils vont remporter de nombreuses victoires. Les Britanniques parlent même de fléau".

Le président du Conseil et ministre de la Guerre, George Clémenceau en personne, reçoit Roland Garros et lui propose un poste technique à l'arrière pour s'occuper de l'aviation. Mais le pilote refuse. Après trois ans de captivité, il n'a qu'une idée en tête : remonter dans un avion. En août 1918, l'ancien prisonnier reprend les patrouilles de chasse. "Il reprend confiance, il va remporter une victoire aérienne, et peut-être que là, il va pécher par orgueil en pensant que le vrai Roland Garros est de retour", estime Michaël Guittard.

À quelques semaines de la fin de la guerre, le 5 octobre 1918, la veille de ses 30 ans, il participe à une mission avec cinq autres appareils français dans les Ardennes. Alors que quatre d'entre eux prennent en chasse un avion d'observation allemand, le lieutenant Garros aperçoit six Fokkers ennemi (du nom de son rival, l'ingénieur néerlandais) et décide d'attaquer. Le combat est acharné et le pilote disparaît. 


Sur les autres fronts 

BATAILLE D' IWUY 10 et 11 Octobre 1918

  Le Corps canadien a réussi à libérer Cambrai le 11 octobre 1918 

Installation à Trente, sur ordre de l'empereur-roi Charles, d'une délégation austro-hongroise en vue de négocier un armistice entre la double monarchie épuisée et les Alliés

Son principal objectif est de trouver les voies de la paix avec les Alliés, 

l'empereur-roi Charles, le 6 septembre, avertit Guillaume II de son souhait de demander un armistice. Le 5 octobre, l'empereur-roi mandate une délégation en vue de la conclusion rapide d'un armistice : constitution d'une délégation positionnée à Trente.

Dans le même temps, il tente de négocier les conditions de la pérennité de son empire avec les représentants des différentes nationalités qui le constituent, contre l'avis des représentants des Allemands et des Hongrois, Werkele et, dans un premier temps, Burián, ces derniers obtenant que le royaume de Hongrie soit exclu de la proclamation d'autonomie signée par l'empereur-roi. Ainsi, le 27 septembre, après avoir dévoilé son souhait de transformer son empire en une fédération, l'empereur-roi tente de mettre en œuvre ses réformes, mais se heurte à l'opposition hongroise, menée par Tisza, soutenu par Werkele, président du conseil du royaume de Budapest. Le 17 octobre, cependant, tentant de se concilier les États-Unis, 

Face à la défaite bulgare et la déroute face à l'Italie, il ne peut cependant qu'accélérer la fin de la participation de la double monarchie au conflit, et présider à la dissolution de son empire, en relevant l'armée de son serment de fidélité le 31 octobre 1918, reconnaissant aux peuples de l'empire engagé dans un processus de dissolution le droit à la libre disposition de leur destinée, ou tentant, sans succès, de négocier les clauses de l'armistice avec les Alliés. 


  • Demande d'armistice du grand vizir ottoman

  • 14 octobre : le grand vizir ottoman, Izzet Pacha ,charge le général Townshend, capturé à Kut en 1916, de porter à l'amiral Cathorpe, commandant de l'escadre britannique en Égée, une demande d'armistice.
  • Les troupes ottomanes, écrasées par les Britanniques en Syrie-Palestine et en Irak, harcelées sur leurs arrières par la révolte arabe, ce qui constitue une menace lointaine, sont incapables de faire face à la nouvelle menace contre leur capitale par la Thrace.

    Face à cette menace immédiate, l'état-major ottoman ne dispose que de huit divisions, tandis que Ludendorff rappelle les divisions allemandes engagées en Asie. Le gouvernement mis en place à partir du 7 octobre tente de se sortir du conflit le plus rapidement possible, en utilisant tous les canaux possibles pour faire parvenir aux alliés ses demandes d'armistice. Par l'intermédiaire du général britannique Townshend, prisonnier depuis 1916, des négociations s'engagent entre l'Empire ottoman et le Royaume-Uni, qui met ses alliés, dont la France, devant le fait accompli, le 30 octobre.

    Les clauses de l'armistice insistent sur le désarmement de l'Empire ottoman, l'occupation des Dardanelles, du Bosphore et d'autres voies de communication stratégiques ; sur le plan diplomatique, le gouvernement du sultan doit cesser toute relation avec le Reich

29 octobre :Armistice de Salonique. Le gouvernement autrichien demande l'armistice à l'Italie.

À la fin du mois d'octobre 1918, alors que l'armée austro-hongroise subit une cuisante défaite à la bataille de Vittorio Veneto, l'État-major austro-hongrois cherche un cessez-le-feuà tout prix pour mettre fin à la guerre et éviter des pertes territoriales.

Pendant la bataille de Vittorio Veneto, les troupes de l'Autriche-Hongrie sont mises hors de combat et entament une retraite chaotique. À partir du 28 octobre, l'Autriche-Hongrie cherche à négocier une trêve, mais se montre réticente à signer le texte de l'armistice. Les Italiens, en attendant, avancent en direction de Trente, d'Udine et de Trieste. 

Deuxième des armistices de la guerre.

Izzet Pacha est le 14 octobre 1918, nommé grand ministre et ministre de la guerre, en vue de la négociation d'un armistice avec les alliés.Il signe la capitulation de l'Empire ottoman lors de l'armistice de Moudros with alliés 30 octobre 1918.

Traité de paix entre les forces alliées et l'empire ottoman

L'armistice de Moudros est une convention internationale conclue le 30 octobre 1918 sur le cuirassé anglais. HMS Agamemnon dans le port de Moudros sur l'île de Lemnos. L'Empire ottoman (représenté par le ministre de la Marine, Rauf Orbay, et son sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères, Reşat Hikmet Bey) cessent les combats de la guerre face aux alliés victorieux Somerset Gough-Calthorpe).

L'Armistice de Moudros est le deuxième des armistices de la Première Guerre mondiale après celui-ci du 29 septembre 1918 avec la Bulgarie.

Les Ottomans renoncent à leur empire, ils sont réduits à la péninsule anatolienne et soumis à des occupations militaires.

Des espoirs de victoire qui demeurent médiocres


Au début de 1918, les puissances centrales bénéficient d'un apparent avantage stratégique : au lendemain des mutineries, les qualités offensives de l'armée française demeurent médiocres, le front italien est affaibli après Caporetto et, malgré le sursaut de Cambrai (20 novembre 1917), l'armée britannique sort exsangue de la longue bataille d'Ypres. Et surtout, le front russe a disparu. 

L'Entente exploite sa supériorité en hommes et en matériels, ainsi que la supériorité d'emploi. L'avantage en effectifs tient à la montée en puissance des troupes américaines et, aussi, à l'emploi stratégique - notamment sur le front d'Orient - des troupes de l'Empire britannique.

En septembre 1918, un million et demi de soldats américains ont rejoint l'Europe, 

 Grâce aux programmes d'armements lancés en 1916 et 1917, la fabrication de chars et d'avions augmente rapidement, la qualité et la disponibilité des matériels d'artillerie s'améliorent.

La maîtrise du système d'armes permise par le développement de l'artillerie, l'augmentation des moyens de feu de l'infanterie et leur étroite coordination sont déterminantes. À la fin de septembre, le haut commandement allemand reconnaît la gravité de la crise. 

  Dans la nuit du 3 au 4 octobre, une première note est adressée au président Wilson. Mais après la deuxième note américaine (14 octobre 1918) exigeant la destruction de la puissance militaire allemande, Ludendorff envisage de conduire la bataille finale (Endkampf)


L'offensive de l'Entente dans le Nord et l'Aisne

La bataille pour Laon : octobre 1918


Le principe de l'action à entamer est simple :

La multiplication des offensives pour éparpiller les dernières réserves de l'ennemi : suppression des intervalles entre ces offensives, pour ne pas laisser à Ludendorff le temps de se reconnaître et de reprendre haleine ; combinaison des attaques déclenchées sur les divers théâtres, pour les faire concourir au même but.

 le 9 octobre, Pétain a lancé la 10e Armée droit contre le saillant de Laon. Mangin a pour mission d'accrocher l'ennemi sur son front et de le fixer pour l'obliger à maintenir là ses réserves, tandis que Berthelot enfoncera sa droite. 

S'en est fait : Ludendorff a perdu la bataille pour Laon.

L'Alberick Stellung, disloquée par Mangin, débordée largement à gauche par Berthelot et par Gouraud, doit être abandonnée.

Plus de réserves disponibles : à peine vingt divisions épuisées, qu'il a fallu répartir dans les divers secteurs pour parer à une rupture. Sur les 191 divisions allemandes qui existent encore sur le front français, 139 ont été engages et abîmées... 84 divisions sont en première ligne et engagées depuis plus de quinze jours, de jour et de nuit, dans une lutte acharnée; Elles sont à bout de forces.

 La «mutinerie de Kiel» 

Le 30 octobre 1918, à la veille de l'armistice, l'état-major de la marine allemande décide d'envoyer sa flotte contre l'Angleterre. L'empereur Guillaume II ignore tout de cette opération qui envoie des milliers de ses sujets à une mort certaine. Cinquante matelots, épuisés par le conflit et percevant la vacuité de cette ultime manœuvre, se révoltent et éteignent les chaudières de leurs cuirassés. Communément appelée la «mutinerie de Kiel», cette insubordination sera durement réprimée. Mais pas de la façon attendue.

L'événement, qui paraissait anodin, prend l'allure d'une révolte qui aboutira à la chute de l'Empire et à la naissance de la fragile République de Weimar.  

Paysages du front d'Orient

C'est le début du « front d'Orient », l'autre guerre de position du premier conflit mondial, longtemps méconnue mais à laquelle de récents travaux ont rendu quelque justice (Miquel 1998, Le Naour 2013, Schiavon 2014). Les armées franco-anglaises connurent là, en effet, des conditions difficiles, parfois même éprouvantes, liées à l'environnement comme à un mauvais ravitaillement en vivres ou en armement, à des relèves et des permissions bien plus espacées que celles dont bénéficiait le combattant du front de l'ouest : le poilu de Macédoine est mobilisé à plus de 1500 km de chez lui et n'est approvisionné ou transporté que par mer. Il tient un front qui, à l'aune de celui qui courait de la Flandre à l'Alsace, pouvait à bien des égards paraître insignifiant ou secondaire, chez les parlementaires comme dans les états-majors et peut-être plus encore dans l'opinion publique.

Octobre 1918 : le prélude de la victoire  

https://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-10.pdf

Le temps qui passe

La carte individuelle d'alimentation est désormais obligatoire


Les cartes d'alimentation sont instituées à Paris le 18 février 1918 (par le sous-secrétaite d'Etat au Ravitaillement, Ernest Vilgrain) et sont étendues dans toute la France le 1 juin 1918.

Depuis mars 1918, les chefs de famille doivent remplir une déclaration pour les membres vivant au même foyer pour l'établissement des cartes
individuelles d'alimentation (loi du 10 février 1918 et décret du 27 juin 1918). Cette nouvelle mesure se veut « un instrument de répartition équitable des denrées indispensables à la nourriture de tous ». Elle concerne le pain et le sucre. Les premières cartes délivrées en mai sont sont  remplacées par d'autres dès ce mois d'octobre 1918  

Le 27 octobre 1918, la société de géographie de Boulogne-sur-Mer reçoit comme conférencier Louis Duval-Arnould.

Conférence sur la famille française.

Vice-président du conseil municipal de Paris et conseiller général de la Seine , M. Duval-Arnould a pu, au front, observer ses hommes et il nous rapporte le fruit des confidences réconfortantes qu'il a recueillies, en chef plein d'une autorité paternelle et pénétré de la grandeur de son rôle d'officier. Si beaucoup de veuves voient hélas, leur bonheur domestique détruit, d'autres foyers ont été construits ; l'orateur nous parle, avec un tact exquis, des mariages nés de la guerre. Il nous lit la lettre d'un soldat évoquant dans la tranchée boueuse la pure image d'une fiancée idéale et lointaine, tout en émaillant cette lecture de réflexions pénétrantes et délicates, parfois finement ironiques. Mais cette famille française "cellule vitale de la Patrie" est en grand danger. Des chiffres tristement éloquents prouvent surabondamment la faiblesse de notre natalité. Dans 55 départements les tombes étaient en 1912 plus nombreuses que les berceaux.

M. Duval-Arnould termine par un appel aux jeunes gens, à leur générosité morale, à leur souci de rester purs et forts pour accomplir le grand service social que la Patrie, que leurs aînés leur demanderont en retour de tant d'efforts, d'immolations, de sang donnés sans compter à l'heure actuelle. 

Lille : le 17 octobre 1918, Albert Londres était témoin de la libération de Lille

Le célèbre journaliste est à Lille lorsque la cité est libérée par les troupes britanniques. Il témoigne dans « Le Petit Journal » de l'immense joie qui s'empare de la foule et du spectacle tragique d'une ville dévastée. 

« C'est le plus émouvant spectacle de ma vie. » Voilà les mots écrits par Albert Londres le 17 octobre 1918 à son arrivée dans Lille libérée. Ayant abandonné son statut de journaliste parlementaire, l'homme est devenu grand reporter. Il porte la casquette anglaise, l'uniforme kaki et le brassard vert des correspondants de guerre. Depuis 1914, il est le pèlerin des grandes douleurs humaines. Au côté des troupes britanniques du général Birdwood, il partage l'immense explosion de joie des Illinois.

Depuis quatre ans, la ville souffre de manière abominable l'occupation allemande. Disparitions, départs volontaires, mobilisation : la population est tombée de 217 000 habitants à 120 000. Lille n'est plus qu'une cité de femmes, d'enfants, de vieillards et d'indigents. La faim, le froid, la tuberculose, la dysenterie, le scorbut et la - mortifère - grippe espagnole ont aussi fait des ravages. La fière cité, ravagée par les bombes, n'est plus que ruine.

« Les cris de la foule ne cessent de s'élever »

« Des quartiers florissants, il n'est plus que murailles, les cortèges qu'on voit ne sont que funérailles », décrit gravement Albert Londres. Mais le reporter s'enflamme aussi, ému par la foule en liesse : « Toute une ville en délire vient de se jeter sur nous, nous qui étions les premiers à entrer dans Lille. J'ai vu ce que je ne reverrai plus jamais. Les femmes, les enfants nous embrassaient. Nous ne pouvions plus avancer. La foule criait : «Vive la France, vive les Anglais !» Devant la mairie, la foule s'est amassée, elle est maintenant comme une mer. »

Vers 11 h, un aviateur français parvient à atterrir place du Théâtre. « C'est le premier uniforme français que voient les délivrés. » Londres termine ainsi : « Je vous écris cette dépêche sur des feuilles d'imprimés allemands. Les cris de la foule, de plus en plus puissants, ne cessent de s'élever. »

Les enfants de l'Union européenne 

La Ligue des Nations Unies - les enfants de l'Union européenne de la Turquie. L'LNU est une organisation créée en octobre 1918 au Royaume-Uni pour promouvoir la justice internationale, la sécurité collective et d'une paix permanente entre les nations fondée sur les idéaux de la Ligue de N

Les correspondants de guerre

Pendant la guerre, le château d'Offremont fut transformée en cantonnement. En 1917, de nouveaux uniformes y apparurent ils se distinguaient par leur brassard vert. Ils étaient journalistes, membres de la mission de presse française. Le plus remuant d'entre eux s'appelle Albert Londres. 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/oise/pays-bray/histoires-14-18-albert-londres-correspondants-guerre-1168435.html


LES FEMMES DU 28 OCTOBRE 1918

Le 28 octobre 1918, date de la création de la République tchécoslovaque est le synonyme du combat des légions tchécoslovaque en Russie, en France et en Italie. Il est le synonyme des efforts politiques et diplomatiques des « hommes » de la Première république : Tomáš Garrigue Masaryk, Edvard Beneš, Milan Rastislav Štefánik, Karel Kramář et Alois Rašín, néammmoins des femmes comme Alice Masaryková, Hana Benešová, Františka Zemínová, Karla Máchová...ont joué un rôle déterminant.

le 18 octobre 1918, une exposition intitulée « Les femmes - messagères révolutionnaires » vient de commencer. Elle rend hommage aux femmes qui ont collaboré avec Masaryk en exil sans que leurs mérites aient été connus du large public. L'une de ces femmes, Marie Kvíčalová, est partie en 1916 des Etats-Unis en Europe avec des documents confidentiels. Arrêtée à Londres conformément à un accord préalable, elle a passé une semaine dans l'appartement londonien des Masaryk pour apprendre par cœur le contenu de ces documents destinés aux milieux de résistance en Bohême. La police les soupçonnait moins que les hommes qui risquaient en plus d'être appelés sous les drapeaux, à leur retour dans la monarchie.

Création du journal La Française, 26 octobre 1918

Fait partie de La Française : organe du conseil national des femmes françaises

Auteur(s), Interprète(s) Conseil national des femmes françaises  

Dossier thématique :Femmes et féminisme 

Les billets se font la peau neuve

Notre métier, vous informer.


La censure dans les dessins de presse • 1915 : 130 dessins 

• 1916 : 380 dessins (au moins) 

• 1917 : 250 dessins (jusqu'en novembre)

 

Au delà des mères........des mers

La Réunion: la guerre profitent aux riches propriétaires

 Selon Rachel MNEMOSYNE-FEVRE, docteure en histoire contemporaine, qui a soutenu en 2006 sa thèse  intitulée « Les soldats réunionnais dans la Grande Guerre 14-18 » , les Réunionnais se mobilisent pour envoyer des contributions financières, réconforter les soldats et soutenir l'effort de guerre à La Réunion. On organise des loteries, des événements pour récupérer de l'argent. On fait notre guerre à nous dans l'île. Le gouvernement s'organise au cas où il y aurait un débarquement allemand. Par exemple protéger le Trésor Public dans les hauts de Salazie si nécessaire, mettre une drague dans le port pour éviter l'entrée des corsaires, interdire la TSF à tous les navires qui arrivent

Dès 1917, le premier monument aux morts se met en place à la Rivière Saint-Louis.

Dans la vie quotidienne, il va y avoir pas mal de problèmes de ravitaillement puisque il y a des pénuries. Et les prix augmentent. Il y a des soucis plutôt au niveau des denrées alimentaires. Le riz, qui est quand même l'aliment de base, pouvait manquer. Il y a des heurts, justement par rapport à ces « montées » du prix du riz et on va s'en prendre à une certaine population de l'île, notamment les chinois. La guerre signe le retour des cultures initiales qu'il y avait à La Réunion : manioc, maïs, en tout cas tout ce qui est racines. Et le gouverneur va faire stagner les prix. Il y a pénurie de pétrole. Sur l'île, les Réunionnais vont s'organiser pour trouver des palliatifs, par exemple l'essence de cannes, le rhum...

On pourrait croire que la guerre va impacter négativement l'économie de l'île. En réalité, comme les champs de betteraves, en France, sont plutôt vers l'est, ils ont été ravagés et donc l'économie sucrière a été florissante à La Réunion. Ce n'est pas qu'on produisait plus, mais on vendait plus cher. On exporte énormément, le rhum et le sucre et à des prix élevés puisque ces denrées deviennent rares.
Ce qui fait que les familles de producteurs sucriers vont faire encore plus de richesses pendant la guerre. Pour l'économie c'est pas si mal mais cela creuse encore plus le fossé entre les propriétaires et les autres. Les propriétaires peuvent se payer ce qu'ils veulent-en terme d'alimentation- alors que la population continue à être en état de pénurie.


L'Ile Maurice, combattre et sur (vivre)

La contribution de l'île Maurice à l'effort de guerre des Alliés est un des oublis de l'historiographie de la Grande Guerre. Dès le déclenchement des hostilités, la population multi-ethnique se rallia avec enthousiasme derrière les Alliés. Pourtant la contribution militaire de la colonie fut bien en deçà de son importance. Un bataillon d'ouvriers fut envoyé en Mésopotamie mais aucune unité ne fut recrutée pour le front en raison de la question de couleur. Les volontaires mauriciens qui s'enrôlèrent dans les forces armées britanniques et françaises le firent à titre personnel. Cependant la contribution économique et financière de la colonie à l'effort de guerre fut substantielle (par Manorama Akung-Université de Maurice)

Si pendant la tourmente l'île ne souffrit d'aucune menace directe, le ravitaillement de la population fut ralenti avec les mouvements maritimes, déjà en déclin, qui décrurent de plus de la moitié en quatre ans. En 1914, le tonnage des marchandises débarquées dans le port était de 438 000 tonnes et il passa à seulement 192 000 tonnes en 1918. 

L'art du temps

Henri Barbusse, Le Feu, Journal d'une escouade, 1916
Engagé volontaire en 1914, à 41 ans, Henri Barbusse raconte son expérience personnelle du front et des tranchées de décembre 1914 à 1916. Ce récit est paru sous forme de feuilleton dans le quotidien L'Œuvre à partir du 3 août 1916, puis intégralement à la fin de novembre 1916, aux éditions Flammarion. Il reçoit le prix Goncourt la même année. Un passage de ce récit inspirera en 1934 au peintre allemand Otto Dix le tableau Flandres, sa dernière toile consacrée à la grande guerre 

LES LICENCES ARTISTIQUES D'AUGUSTE HERBIN 

Peintre d'avant-garde proche des fauves et des cubistes, il est engagé dans la section camouflage en 1917, dans une usine d'aviation de la région parisienne. À la rigueur utilitaire de Bouchard s'opposent les licences poétiques d'Herbin. Dans ses projets de camouflage pour avions, il utilise des procédés cubistes pour brouiller le regard : décomposition du réel, géométrisation des formes, fragmentation des ombres et des lignes, création d'une illusion de mouvement par le jeu dynamique des couleurs. Sans doute trop fantaisiste, sa proposition reste à l'état de dessin préparatoire.

L'INGÉNIOSITÉ D'HENRI BOUCHARD Sculpteur  


HENRI BOUCHARD Sculpteur français, né en 1875, Prix de Rome en 1901, il est engagé dans la section camouflage entre 1915 et 1918. « Nous faisons ce que les Allemands n'ont pas encore trouvé, ils sont peut-être plus scientifiques, nous sommes plus ingénieux. » 1 Le sculpteur Henri Bouchard est une figure importante de la section de camouflage. Sa maîtrise de la technique du trompe-l'œil lui permet d'inventer des leurres plus vrais que nature. Qui se douterait que cet arbre en carton-pâte dissimule un soldat qui épie ? Prenant du galon au sein de la section camouflage, Bouchard participe à l'installation d'ateliers en Italie à l'automne 1917 et donne des conférences qui ont fait dire qu'il a été « l'un des meilleurs théoriciens de l'art du camouflage ».

LA CARICATURE, UNE ARME DE GUERRE 

Albert Robida (1848-1926) utilise le dessin à charge pour exalter la haine envers le « boche ». Dans l'arsenal des clichés communément admis côté français, il a recours à l'image de l'aigle malfaisant, métaphore du peuple allemand perçu comme barbare, insensible et destructeur. Celui-ci est utilisé dans une série d'estampes représentant les villes flamandes en proie aux flammes et aux destructions après l'invasion de la Belgique en août 1914.

MAT/HISTOIRE

Messager de la Paix
Messager de la Paix

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Revue de presse

METEO DU MOIS

297 (Le Peuple 5 janvier 1916
297 (Le Peuple 5 janvier 1916

MEMO%RE V%VE

RED BARON

Making History : The Great War 

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